dimanche 29 septembre 2013

SEMAINE 14 / Christophe Havot

WHEN I WAS A MOOR Dylan Whitman Waller
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Pour mon père, vacances rime avec kilomètres. On dirait que son plaisir c’est de rouler, de nous emmener n’importe où, ma sœur, ma mère et moi. De préférence il nous fait lever à l’aube pour pouvoir emprunter ensuite les itinéraires les plus longs, les plus tortueux, sur des petites routes de campagne où aucune voiture ne s’aventure comme si les autoroutes n’existaient pas pour lui. Parfois j’essaie de suivre sur des cartes le trajet qu’il semble avoir mémorisé entièrement mais j’abandonne assez vite, la plupart du temps. Je branche alors mon mp3 et ferme les yeux, somnolente, pour ne les ouvrir que par intermittence, découvrant à chaque fois un nouveau paysage, inconnu.

My father measures holidays in miles. He seems to find pleasure in the ride itself, taking us anywhere my sister, my mother and I. He particularly delights in us getting up at dawn in order to then choose the longest and most tortuous of routes, along small country roads no one ever dares to take, just as if motorways did not exist. Sometimes I try to follow on the map the route he seems to have entirely memorised , most of the time I soon give up. I switch on my MP3 player and close my eyes, half asleep, to only intermittently open them, each time to discover a new and unknown landscape.