dimanche 8 février 2015

Carte Blanche à Radio Prague – semaine 1

Radio Prague est actuellement composé de deux membres : Didié Nietzsche qui a notamment participé, en tant que musicien, au projet "Mise en route" sur ce blog et Jules Nerbard alias Shri Nerbard Petit Jr., qui a proposé une musique pour le premier projet du blog, à retrouver ici.

Cette première vidéo, réalisée par Didié Nietzsche, comporte un texte dit par Eve Couturier, en partie reproduit ci-dessous.

LA SOUPE (Dai Haanya)

Version alternative de La Soupe  par Radio Prague.
Morceau original enregistré par : JJPalix (http://jjpalix.free.fr/), Frédéric Tetard, David Coulter (http://www.davidcoulter.co.uk/), Paul Lydon.
Voix (sur les deux versions) : Eve Couturier

Atroce.
Tue-tête.
Sur la plaine.
Au-dedans tout était fermement mort.
Tout le temps nécessaire s'il fallait arracher un doigt
Blond et blanc et noir et...au fer aussi...
Noires, ces boules
Cette lugubre évocation rafraîchit.
La mouche pondrait, viendraient les vers… à tour de rôle.
Justement sortis de…ce, raide, horreur, mort, là, sur le chemin.
Huit jours de...jambes...coeur...oeil
Des puits roses, d’où jaillissaient des plantes. Des plantes. Des bandhanis... dorés... nimbés de gouttes glacées.
(Silence)
Des feux, deux feux, de vrais feux. Feux de fonte, proches l’un de l’autre, au fond d’un chemin en carcasse. Plus ancienne. S’écroulerait un d’ ces quatre. Un d’ ces quatre s’écroulerait sur leurs habitants, sur leurs occupants, qui ne songeaient qu’à manger des langues. Etant l’ultime joie de leur vie finissante.
Il eut été absurde de refuser ces présents périmés. Ces présents périmés ne vivaient, que par la grâce de cette manne ou de quelque denrée de même acabit.
Un de ces oubliés de l’amour s’était consolé en apprenant, à jouer, les sons mélodieux de la voix en furie.
La musique n’était pas pour caresser dans le sens du poil.
Il n'avait pas été laissé au fond du puits.
On avait besoin d’égayer les ossuaires. Ainsi leur usine de becs, salés. Parfois une aigreur d’estomac. Ils s’accordaient pour en accuser la qualité de ce qui variait leurs menus. Le système aux cochons !
Un porc s’élevait chez tous. Tous savaient qu’un jour, l’un serait mis dans l’autre, se retrouverait goret sur un bras. Parfaitement. Rose bonbon. Qui aurait toutefois peu profité.
Leur visage et leur nez. Une petite bête, qui ne devait, ses couleurs, qu’aux farines de tête et autres poudres de peau, était bien obligée de manger. Des crabes, gris, qu’ils emplissaient de mélanges, et de papillons noirs, d’une main, en terre. Des kilos dans le coco. De leurs denrées, des pleines lessiveuses.